Psychologie/Caractère :
Aaron est ce genre de garçon qui est très sociable au travail et à l'extérieur, mais quand il s'agit de parler de sa vie celui-ci se renferme aussitôt. Il a vécu beaucoup de choses dans sa courte vie, des choses qui l'ont marqué beaucoup plus qu'il ne le croit lui-même. C'est un jeune homme très méfiant et ceci envers tout le monde. Il est très dur de gagner sa confiance, vous pouvez être son ami mais ce n'est pas pour autant qu'il vous accordera sa confiance. Il connait la race humaine et ses vices, c'est pour cela qu'il se protège et qu'il protégera sa famille. C'est un garçon qui n'a pas peur d'être indépendant, puisque c'est seulement à 18 ans qu'il prit son indépendance en quittant sa mère et son beau-père. Cela lui a changé la vie, il est devenu plus mature et plus fort psychologiquement, mais il est aussi devenu quelqu'un de solitaire qui n'a pas besoin des autres pour s'en sortir.
Aaron n'est pas du style hostile bien loin de là, mais tout peut changer si vous vous attaquez à la personne qu'il protègera jusqu'à la fin de sa vie: Ambre S. Blake. C'est sa soeur et maintenant qu'il la retrouvai, il fera tout ce qui peut pour ne plus la perdre. C'est un grand-frère très protecteur, mais aussi très envahissant que l'on trouve dans la personne d'Aaron. Il ne supporte pas les cachotteries que sa soeur pourrait bien lui faire, c'est aussi vrai en amour ceci dit. Il veut tout savoir, ses moindres faits et gestes. Il a besoin de savoir pour se rassurer lui-même, pour se rendre compte qu'il veille sur elle mais surtout pour se rattraper après tant d'années loin d'elle.

Ambre est maintenant une attache pour Aaron, il ne pourra jamais l'abandonner ou bien la fuir comme il la déjà fait en amour. Aaron a peur de finir comme sa mère, de devenir une épave après un amour perdu, c'est pour cela qu'il s'est enfui avant de se lier avec son dernier compagnon. Oui, Aaron a su accepté son homosexualité. Ce n'est pas une gène pour lui, même s'il ne le dévoile pas à tout le monde. Aaron devait se pacser avec son compagnon mais il a eu peur de souffrir et donc il a pris la fuite comme il s'est si bien le faire et disparaître en se mêlant à la foule. Pourtant, il pourrait être heureux en amour mais il se refuse le droit de l'être comme si c'était quelque chose de mal. Celui-ci est très jaloux et possessif en amour, mais il sait aussi donner sa confiance, après un certain temps en tout cas...

Morphologie :
Aaron est un jeune homme de 1,75m aujourd'hui. Il a dépassé la taille de son père. Il a tiré des cheveux de sa mère, un châtain plus ou moins sombre avec des reflets assez clairs au soleil. Un anglais comme il est de plus ordinaire dans ce monde. Pour ce qui est de ses yeux bleus caraïbes et bien c'est du côté du père qu'il faut regarder. Aaron a un regard perçant, comme s'il arrive à lire en vous à la seconde où il vous regarde, mais ce n'est qu'une impression. Il est beaucoup plus facile de lire en lui quand on le connait vraiment.

Les traits de son visage sont fins, il n'a pas les très durs et c'est pour cela qu'il paraît beaucoup plus jeune, on lui donne souvent 17 ans. Il pèse environ 80 kilogrammes mais c'est en grosse partie du muscle. Il continue à s'entraîner, encore aujourd'hui, pour garder la forme. Il doit son corps à la salle de musculation qu'il a fréquenté pendant de nombreuses années pour fuir la maison. Il n'est pas un athlète gonflé à bloc, mais il a une belle musculature qu'il en regrette pas, il ne s'en vante pas et il essaye de passer pour un garçon passe-partout.

Style vestimentaire :
Question vestimentaire celui-ci n'est pas bien compliqué, tee shirt en col V avec un jean suffisent à son bonheur. De plus, Aaron à souvent une veste en cuir noir ou bien de petits gilets qui tiennent bien chaud. En ce qui concerne les chaussures, il a toujours là même marque qui est indétrônable aujourd'hui : les converses ou les vans. Il a aussi des chaussures de randonneur et des baskets, car il faut bien avoir de tout. Il a même les chaussures de sécurité de son travail.
En ce qui concerne son pyjama ce n'est rien de bien particulier. Quand c'est l'été et qu'il fait chaud cela sera un simple short avec une tee-shirt manche courte. Et quand c'ets l'hiver c'est un pantalon avec un tee-shirt manche longue. C'est toujours des vêtements très large, il n'aime pas se sentir compresser la nuit.
Pour une soirée élégante et bien vous le verrez en smoking, cela ne sera pas 'un grand couturier, mais il fait avec les moyens qu'il a.

C'est donc dans le style BadBoy que l'on pourrait mettre Aaron. Un style plutôt simple et pas du tout extravagant.

Maladie/allergie :
Aaron n'est pas un garçon qui fréquente souvent les hôpitaux ni même les médecins. Il a horreur des aiguilles et évite le plus possible d'être en contact avec elles. Sa première visite à l'hôpital est bien commune à tout être humain. C'était le jour de sa venue au monde. Après cela c'était pour y faire de nombreux vaccins et ceux pendant plusieurs années. On y échappe jamais à ces piqûres et pourtant on aimerait bien, mais c'est pour notre survie.

La deuxième fois cela a été pour une chose particulière. Ce n'avait pas été pour lui, mais pour sa petite soeur, celle-ci était tombée d'un arbre et s'était faite mal à la jambe. Elle n'avait rien eu de grave et heureusement, car Aaron s'en aurait voulu énormément.

La troisième fois et surement celle qui marqua le plus Aaron, c'était pour faire une prise de sang. L'association qui l'aidait à se prendre en main voulait savoir s'il n'avait pas attrapé le sida à cause des violes dont il fut victimes. Heureusement cela n'a pas été le cas et c'est pour le cela qu'Aaron fait toujours très attention aujourd'hui et qu'il se protège.

Sinon celui-ci n'a pas d'allergie, ni même de maladie malgré qu'il tombe malade comme tout le monde.

Autres :
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Prologue :
On dit que certaines vies sont liées à travers le temps, unies par un ancien appel qui résonne au cours des siècles : Le Destin ! Vous vous demandez sûrement ce qui me fait dire ça ? Asseyez vous, et laissez moi vous conter l'histoire qui est la mienne.
Je me nomme Aaron Blake et mon Destin a été tracé depuis mon enfance. Aujourd'hui, je suis un jeune homme de 21 ans, mais cela n'a pas toujours été le cas. J'ai aussi été un enfant innocent, un adolescent perturbé, un jeune perdu avant de devenir un homme et de me présenter à vous en cette qualité aujourd'hui.
Commençons par le commencement.
Je suis né dans l'une des nombreuses banlieues de Londres le 21 juin 1989, lors la célèbre Guerre Froide qui confronta l'URSS aux États-Unis. Mes parents n'étaient pas très riches, mais nous n'étions pas à plaindre, enfin se fut le cas pendant un temps en tout cas. Ma mère exerçait le métier d'assistante chez un coiffeur tandis que mon père était ingénieur dans le bâtiment. D'après les dire de ma mère, ils s'aimèrent vraiment d'un amour fort et sincère. Mais comme dans chaque histoire d'amour, il y a toujours des problèmes qui surviennent sans prévenir.

Ma mère connaissait l'existence de ses problèmes, car ils étaient les fantômes du passé de mon père. Mais elle crut qu'il pourrait changer, elle crut qu'il pourrait se contenter d'elle et de son amour. Ce ne fut malheureusement pas le cas. Elle avait donc donné sa confiance. A l'époque, ils n'étaient que deux jeunes gens, mais mon futur père aimait déjà beaucoup les femmes et surtout beaucoup le jeu. Ma mère n'était qu'une jeune femme innocente, elle l'est toujours d'ailleurs, qui espérait changer l'homme qu'elle aimait. Elle l'avait rencontré un jour de brume alors qu'il était en déplacement à Londres pour faire construire je ne sais quel bâtiment.
Ils ont appris à se connaître lors de nombreux dîners, de nombreuses balades au clair de lune et puis tout ceci c'était soldé en une demande en mariage. La réponse de ma mère s'était fait attendre, elle connaissait très bien les qualités mais aussi les défauts de cet homme. Elle lui fit alors promettre d'arrêter le jeu, mais aussi qu'il lui soit exclusif . Oui, c'était un coureur de jupons. Il lui en fit la promesse de ne voir que par elle. Elle me certifia que se fut le cas pendant une période, que celui-ci avait réellement changé. Je n'en suis pas aussi sûr et encore moins aujourd'hui. Néanmoins, ils formèrent un couple parmi tant d'autres.

Quelques années passèrent et la promesse qu'avait fait mon père fut rompue. Il reprit le jeu dans le secret en prenant bien soin de ne rien laisser paraître auprès de ma mère. Ma mère, en étant une jeune femme naïve ne s'était rendu compte de rien et avait continué à croire en son mari menteur. Je fus alors le premier enfant de cette union.

Enfance (0-11/12 ans) :
Ils me nommèrent donc Aaron ce qui signifie « Haut placé ou éclairé » mais aussi « Celui qui vient après » en hébreux. Des significations bien étranges pour un premier enfant surtout en ce qui concerne celle en hébreux. Mais vous allez comprendre pourquoi ces significations me désignent en tout point, car dans l'histoire qui est la mienne ces significations, aussi étrange qu'elles puissent paraître, me correspondent.

J'eus une enfance heureuse, mes souvenirs sont des souvenirs positifs en ce qui concerne cette période malgré qu'ils soient assez flous dû à mon jeune âge de l'époque. Quand j'eus trois ans, je fus placé en maternelle pour que ma mère puisse reprendre son travail d'assistante. Mes parents étaient aimants et me chouchoutaient comme on chouchoute un premier enfant. Mon premier mot fut « clé » à l'âge de 12 mois, un premier mot bien inhabituel pour un enfant, mais c'est surement dû au fait que mon père jouait avec en m'agitant ses clés pour que je les attrape. Ma mère n'a jamais aimé ce jeu, mais il me semble que je le trouvais drôle dans mon enfance, j'essayais toujours de les attraper et en plus le bruit des clés qui se heurtaient entre elles me faisait rire. Je n'arrêtais pas de dire ce simple mot tout au long de la journée selon ma mère et encore plus quand mon père rentrait du travail. Les mots « papa » et « maman » sont venus deux mois après et puis les autres petits mots qu'on utilise et qu'on entend souvent sortir de la bouche de nos parents. Je crois que cela avait été une belle période pour ma mère et encore plus quand ma petite soeur fut arrivée au monde à mes quatre ans.

Mais avant l'arrivée de cette petite porcelaine, ma mère fut plongée dans une période de doutes et de méfiances envers mon paternel. Malgré le fait qu'elle avait reprit le travail, notre compte en banque se vidait toujours autant. Elle comprit alors que mon père n'avait pas respecté sa promesse. Je ne me souviens en rien de cette période, mais de ce que ma mère m'en avait raconté ce ne fut pas la grande joie à la maison. Ma mère, prise d'amour pour ce scélérat, lui demanda une nouvelle fois de lui faire la promesse qu'il ne jouera plus aux jeux d'argent. Ce misérable menteur jura sur ma tête qu'il ne recommencerait pas et lui fit un deuxième enfant pour apaiser sa colère.

Après cet épisode là, ma mère se méfia de l'homme qu'elle avait épousé et apporta beaucoup d'amour à ses enfants. Nous étions un peu sa réussite, dommage qu'elle n'ait pas gardé cet état d'esprit très longtemps. Nous avions donc quatre ans de différence avec ma soeur, j'étais devenu un grand-frère. Mon père m'expliqua que j'allais devoir prendre soin d'elle tout au long de ma vie, la protéger et aujourd'hui ses paroles prennent toutes leurs sens. Je prenais mon rôle de grand-frère très à coeur, je lui donnais parfois le biberon en compagnie de ma chère mère ou je m'amusais avec elle en agitant son hochet qui avait été le mien quelques années auparavant. Jaloux ? Pas du tout, je comprenais que je devais partager l'amour de mes parents pour que cette petite poupée puisse en profiter aussi. Il me semble que dans mes souvenirs nos parents étaient superbe avec nous, mais en y réfléchissant bien, il est vrai qu'ils étaient un peu distant entre eux comme s'il y avait un problème. Je ne voyais rien étant enfant mais aujourd'hui je comprends tout, je comprends ce qui a rongé ma mère pendant toutes ces années et pourquoi elle est devenue la femme faible d'esprit qu'elle est à l'heure d'aujourd'hui.

Ma mère due une nouvelle fois arrêter le travail pour s'occuper de ma petite soeur pendant que moi j'allais à la maternelle. C'est une période aussi trouble que ma petite enfance, je ne me souviens que de quelques fragments. Des fragments que ma mémoire veut bien me rendre quelquefois, car plus je grandis et plus j'oublie ses épisodes de mon enfance.

Je me souviens de la cour de l'école, une petite cour avec une petite maison de jeu avec un toboggan pour descendre une fois montée. Il y avait trois balançoires ainsi que deux marelles; mais avec les autres enfants ont inventé souvent des jeux imaginaires. Des aventures dans des royaumes inexplorés, des courses pour échapper aux dinosaures à travers la forêt, des paysages merveilleux et beaucoup d'autres jeux dont je ne me souviens plus. La maternelle fut certainement une belle époque pour moi, selon ma mère j'avais beaucoup de petits amis et je ne laissais jamais personne seule dans son coin. Elle me disait aussi que je ne faisais pas parti de ses enfants qui pleuraient avant de quitter leurs parents, c'était plutôt elle, ma mère, qui pleurait car je n'avais aucune peine à la laisser au portail de l'école. Pourquoi en aurais-je eu ? Elle reviendra me chercher comme toujours, elle ne m'abandonnera jamais, c'est ce que je me disais étant enfant...

L'étape de la maternelle passa très vite et à mes 5 ans je fus en âge de passer à la Primary School, L'école obligatoire commence ici. Mes souvenirs sont un peu moins flous en ce qui concerne cette époque de ma vie. Bien sûr, ils ne sont pas nets et comme pour la maternelle ce ne sont que des fragments. Je n'ai qu'un seul souvenir qui soit assez marquant et que je n'ai pas pu oublier : une bataille de nourriture à la cantine. En Primary school, nous avons des uniformes et se fut une dure tâche pour nos parents que de faire partir toute cette nourriture qui avaient sali nos beaux uniformes de petits enfants. Je sais que ce n'est pas moi qui ai commencé cette bataille, mais je me souviens bien d'avoir reçu de la salade en plein visage et que pour me venger j'avais envoyé une boulette de viande bolognaise, ce qui en avait éclaboussé d'autres. Je ne sais plus ce qui c'est vraiment passé et comment on a pu nous arrêter après qu'on est redécoré la cantine, mais je me souviens d'avoir eu des devoirs supplémentaires et que mon père m'avait mis une énorme claque pour mon petit corps s'en souvienne. Je devais l'avoir mérité, mais ma mère ne devait pas le voir de cet oeil là. Je les ai entendus se disputer le soir même à propos de ce sujet-là, mais aussi d'autres problèmes. Lesquels ? Ma mémoire me fait défaut en ce qui les concerne. Mis à part cet épisode, je pense que j'ai eu une bonne scolarité et que je n'avais pas de problème particulier à l'école.

A la maison, je fus très protecteur avec ma soeur. J'étais toujours là quand elle pleurait pour la réconforter, je l'accueillais dans mon lit quand elle faisait des cauchemars et je lui préparais même le biberon quand ma mère était occupée. Tout ce qui touchait à ma soeur, me touchait à moi aussi. Je prenais les paroles de mon père très au sérieux. D'ailleurs, celui-ci se faisait de moins en moins présent et plus il était absent plus il se disputait avec ma mère.

Je ne peux pas vous dire l'âge exact que j'avais quand les disputes commencèrent à être vraiment violentes. Mais je me souviens que je cachais les oreilles de ma sœur en pleure pour qu'elle n'entende pas nos parents se gueuler dessus et casser la vaisselle de la maison. Je devais être fort pour elle et la protégeait, même si c'est des membres de sa propre famille. Je me souviens que je retenais mes larmes pour lui montrer qu'elle pouvait avoir confiance en moi et que je n'avais pas peur. Mais il m'arrivait à moi aussi de pleurer en cachette. Je voulais donner l'image d'un frère fort et je continue à vouloir donner cette image là aujourd'hui.

Les problèmes entre mes parents ? La cause de ses disputes ? C'était tout simplement les jeux, les jeux d'argents. Mon père n'avait pas respecté la promesse qu'il avait fait sur ma tête et dépensait la plupart de notre argent dans le jeu. Les années qui suivirent se sont faits beaucoup plus sombres pour ma famille. Les disputes étaient devenues quotidiennes et ceux pour n'importe quelle raison.

Je devais avoir dix ou douze ans quand nous avons dû mener ma soeur à l'hôpital pour une blessure à la jambe. Elle n'eut rien de grave mais laissez-moi vous expliquer cet épisode de ma vie.

Tous les dimanches, on se rendait au « Regent's Park », l'un des nombreux parcs de la ville de Londres, pour s'y promenait en famille. Avant, on y pique-niquait, mais avec le manque d'argent mes parents ont supprimé cette pratique de notre famille. Ma soeur et moi étions toujours ensemble à s'inventer des jeux quelconques pour nous divertir. Cette fois-là on avait pris la décision de grimper aux arbres, rien d'étonnant pour des enfants, mais bien plus dangereux qu'on ne pourrait le croire. J'ouvrais l'escalade et ma soeur me suivait de près. Je ne regardais pas derrière moi et j'entendis un petit boum suivi d'un petit cri. Je me suis retourné et je vis ma soeur accrocher à une branche, elle n'avait plus d'appui. Je me suis précité, comme j'ai pu, vers elle et je lui ai attrapé à la main alors que j'étais allongé sur une branche supérieure à elle. Je sentais sa petite main dans la mienne et je me rappelle lui avoir adressé un sourire pour la rassurer.

« Je te tiens »

A peine ses mots furent sortie de ma bouche, que je sentis mon corps passer en avant. Je n'avais pas assez de force pour la remonter, je glissais et nous allions tomber. Je crois qu'elle a lu sur mon visage qu'elle m'entrainait dans sa chute et elle me lâcha la main et tomba. Étant enfant, je pensais qu'elle était tombée de cinq mètres, mais en réalité ce n'avait été qu'un mètre et demi. Rien de bien méchant, mais elle était petite et elle était à plat ventre au sol et elle ressentait une douleur dans la jambe. Je crois qu'elle n'a pas pleuré. Je me souviens plus, car quand je fus enfin descendu de l'arbre ma mère me mit la plus grosse claque de toute ma vie alors que mon père relevait Ambre. La journée au parc s'arrêta là et continua aux urgences, à l'hôpital.

Je suis passé à la Secondary School sans difficulté, j'étais plutôt doué à l'école. Je n'étais pas le meilleur de ma classe mais j'avais assez de bonnes notes pour être félicité de mes professeurs. C'était assez difficile de travailler à la maison, il y avait une ambiance assez lourde et pesante. De plus, je m'occupais beaucoup plus de ma soeur que de mes devoirs pour l'école.

Un jour, j'ai même voulu lui préparer son plat préféré : les lasagnes. Pour être honnête avec vous, à 14 ans je n'étais pas un professionnel de la cuisine et même aujourd'hui à 22 ans je ne le suis toujours pas. Je me souviens que j'avais de la sauce tomate partout que le fromage avait brulé et que les pâtes n'étaient même pas cuites. J'avais complètement loupé le plat préféré de ma soeur. Mais cela l'avait fait rire à l'époque de me voir m'entêter pour que le plat tienne la route.
Entre mes parents cela n'allait toujours pas mieux et la situation s'était même aggravé. Ils ne se disputaient même plus et s'ignorait pendant près de deux ans. Ils divorcèrent lors de ma quatorzième année dans ce monde.

Cela ne sera que des années plus tard que ma mère me racontera comment le divorce s'était déroulé. Aujourd'hui, je vais vous le raconter.

Ma mère prit donc la décision de quitter mon père. Les dettes de jeux devenaient de plus en plus importantes selon ses dires que cela n'en était plus vivable. Elle voulait sortir ma soeur et moi de cet enfer qui commençait doucement à prendre forme dans nos vies. Elle voulait fuir avec nous pour commencer une nouvelle vie, mais mon père ne la laissa pas faire. Elle me raconta qu'il voulait juste la faire souffrir et qu'il n'aimait aucun de ses deux enfants. Ma mère était l'amour de sa vie et il la vit lui échapper. Alors, pour se venger, il voulut lui faire le plus de mal possible et il a réussi. Je n'ai que peu de souvenir de mon père, je ne sais même pas si je peux le nommer ainsi, car pour moi ce n'est qu'un inconnu parmi tant d'autres que je ne saurais reconnaître aujourd'hui. Il fit la pire chose qu'on puisse faire à une mère, il lui demanda de choisir entre ses deux enfants. D'après ce que ma mère m'en dit, mon père avait un ami avocat et il aurait très bien pu garder la garde de ma soeur et de moi-même, mais il voulait qu'elle souffre comme jamais. Elle me choisit. Pourquoi ? Elle n'a jamais répondu à cette question et elle ne le fera pas plus aujourd'hui désormais avec son état d'esprit.


Adolescence (12-18 ans):
Après le divorce, mon père a pris ma soeur avec lui et je suis resté avec ma mère. On est resté pendant un mois dans notre ancien appartement, mon père ayant quitté les lieux avant nous. Elle commença une histoire d'amour avec un homme du salon de coiffure où elle travaillait. C'était un homme d'affaire qu'elle coiffait toutes les semaines. Un mois après le divorce prononcé, nous sommes partis de Londres pour s'installer à Plymouth dans la grande maison de Monsieur Brian Dawson. Il allait devenir mon beau-père. Ma mère est folle de lui encore aujourd'hui. J'eus un peu de mal avec lui au début, mais après quelques semaines je me suis rendu compte qu'il n'était pas méchant et qu'il ne voulait que le bien de ma mère. Il lui avait même offert un salon rien que pour elle.

Il m'a inscrit dans l'une des écoles de Plymouth mais c'était bizarre. Nous étions trois à cette époque alors que j'avais toujours été quatre. Ma soeur me manquait énormément. En ce qui concerne mon père, je le haïssais simplement, car il m'avait pris ma soeur. Comment voulait-il que je la protège maintenant ?

En ce qui concerne ma scolarité et bien j'étais en baisse. Je n'étais plus un enfant modèle, mais perturbé selon mes professeurs. Je n'arrivais plus à avoir de bonnes notes ni même à écouter les cours en classe. Je ne pensais qu'à une seule chose : où pouvait bien se trouver ma soeur ? Je n'en avais aucune idée. Ma mère évitait le sujet, mais je l'entendais pleurer parfois dans les bras de Brian. Il est devenu très proche de moi. Il m'emmenait à la pêche ainsi qu'à la chasse et il avait même fini par m'aider scolairement. Il devait mon père d'adoption. Je l'aimais de plus en plus. Il était cool avec moi et gentil avec ma mère. Ma mère semblait vraiment attachée à lui alors je me devais de faire des efforts. Ce n'était pas facile pour elle, elle avait abandonné l'un de ses enfants à cause d'un homme froid et qui a perdu son coeur dans le jeu. Pour soigner sa peine, elle se plongea à fond dans son salon de coiffure. Elle en était même presque devenue aveugle et ne vivait que pour lui. Avec Brian, on se disait que c'était mieux ainsi pour elle. Elle ne nous oubliait pas, mais elle parlait souvent de son salon de coiffure. Brian comprenait tout ce qu'elle disait, mais moi à part le mot ciseau je ne comprenais pas grand-chose. Quand ils commençaient à parler du salon de coiffure à table, je finissais vite de manger pour pouvoir monter dans ma chambre et me donner à d'autres occupations.

J'étais peut-être un garçon perturbé à l'école mais j'avais réussi à me faire quelques amis. Des amis de classe simplement. Ce qui veut dire que nous étions amis simplement à l'école, il était rare que je sorte avec eux. Ma mère et Brian sont assez protecteurs et n'aiment pas beaucoup que je sorte sans eux. Je pensais, quand j'avais cet âge là, que c'était un moyen pour eux d'être sûr que je ne tombe pas dans la drogue et l'alcool ou encore le jeu. La plus grande peur de ma mère est que je tombe dans le vice du jeu comme mon père et elle surveillait tous mes faits et gestes même les pages internet que je visitais sur mon ordinateur. Mais ce n'était pas une protection constante qui me posa le plus de problèmes. Mon corps commençait à se réveiller, je sais que j'aurais dû en parler à ma mère mais j'étais un jeune homme fier et je n'osais pas m'informer sur les changements qui se produisaient en moi ni même poser des questions.

Je vécus mon premier amour à 15 ans. Cette fille était toujours proche de moi depuis mon entré dans cette nouvelle école. Elle m'avait aidé alors que je la rejetais sans cesse. Elle était toujours là, prête à m'aider et à me défendre contre ceux qui me traitre de perturbé mental. C'était la fille du directeur, avait-elle lu mon dossier ? Pourquoi agissait-elle en ma faveur ? Je n'étais pas un adolescent aimable pendant l'année de mes 14 ans. Je n'étais pas ouvert aux autres, mais je pense que c'est grâce à elle que j'ai pu recommencer une nouvelle vie. Elle remplaçait, un peu, ma soeur qui me manquait. Des sentiments commencèrent à naitre en moi pour cette personne. Elle a redécoré ma vie à ses couleurs, j'ai pu grâce à son aide, me faire des amis d'école et ne plus être un solitaire. On est sorti ensemble pendant deux mois avant qu'elle ne tombe amoureuse d'un autre. Aurais-je dû mal le prendre ? Certainement, mais ce ne fut pas le cas au lieu de cela j'ai ressenti comme une libération, ce qui nous permis de rester ami malgré notre relation. Malgré ce sentiment de libération, j'eus besoin de réconfort car je ne comprenais pas vraiment ce qui se passer dans ma tête. Je regardais les mêmes choses que les autres garçons chez les filles, mais le sentiment que cela lui procurait n'était pas le même chez moi. Je me suis rapproché d'un camarade de classe et c'est avec lui que j'ai compris ce qui se passait chez moi.

Il se nommait Luc, c'était l'un de mes amis de l'école. On était devenu très proche pendant une période, il était drôle et on parlait de tout. On faisait toujours tous à deux ou presque. Vu que je n'avais pas le droit d'aller dormir chez des amis, j'ai invité Luc à dormir chez moi. Avec le recule, je ne sais pas si c'était une brillante idée, ma vie aurait pu être différente s'il n'était pas venu chez moi.

Tout se passa bien, on dîna avec mes parents et pour une fois ma mère ne parla pas de son salon. Elle était ravie de voir que malgré son divorce, j'arrivais à me reconstruire petit à petit. Qu'est ce qu'elle aurait dit si je lui avais présenté ma copine ? Elle organiserait surement le mariage à l'heure d'aujourd'hui. Elle posa beaucoup de questions à Luc, mais cela n'avait pas l'air de le gêner, il avait une facilité à être sociable avec tout le monde que cela en était déroutant pour moi qui suis une personne réservée.

Après le diner, nous sommes allés dans ma chambre et on a commencé à jouer à la console, à aller sur l'ordinateur puis on s'est couché en se parlant de ce qu'on ressentait. Je lui ai expliqué ma vie dans les grande ligne, le divorce de mes parents et le manque affectif de ma soeur. Lui m'expliqua qu'il n'était pas comme on le pensait, qu'il était plus différent qu'on ne pourrait le croire.

« Quoi ? Que veux-tu dire par là ? »

Il me regarda dans le blanc des yeux avant de m'embrasser. Je fus surpris, mais je l'ai laissé faire et en redemanda même. Il s'allongea sur moi et en tendant le bras, il éteignit la lumière de ma chambre. Ce fut ma première relation sexuelle avec une personne. Je me rappelle encore aujourd'hui du courant électrique qui avait traversé ma colonne vertébrale lors de cette nuit, je me rappelle encore très bien dû désir que j'avais pour lui, mais que je ne voulais pas me l''avouer. Je crois que je voulais être comme tous les garçons de mon âge à cette époque là, je ne voulais pas sortir du lot, être différent, mais refouler ce qu'on ressent vraiment n'était pas une solution. Je le comprends aujourd'hui.

Notre relation resta secrète et ne dura que deux semaines. La cause ? Je n'étais qu'un passe-temps. Il avait du désir mais rien de plus. Il ne voulait pas s'engager dans une relation et ne voulait que profiter des corps des uns et des autres. Cette fois-ci se ne fut pas une libération que j'ai ressenti, mais de la tristesse. Je me sentais si stupide d'avoir cru en lui. Les semaines qui survirent cette rupture ont été très noires pour moi. Tellement noire que les seules personnes en qui je pouvais me confier en ces heures n'étaient qu'autres que ma mère et Brian.

Se fut un choc pour ma mère, mais Brian prit la situation en main et la réconforta. Ils m'ont été d'une grande aide et d'un grand réconfort. Ma mère mit du temps à accepter mon coming-out, mon homosexualité. J'avais accepté son temps d'adaptation, car moi-même j'avais besoin de se temps-là pour m'affirmer et être en accord avec moi-même. Je ne vous cache pas que lors de cette période je me disputais souvent avec ma mère. Nous n'étions jamais d'accord, on essayait de se comprendre mutuellement, mais chacun d'entre nous étions bloqué sur ses propres idées. Seul Brian me comprenait et m'aider à vivre avec cela, il prenait peu à peu la place de confident.

Sur une énième dispute avec ma mère celle-ci prit la décision de rester à son salon de coiffure le temps du repas pour ne pas m'affronter. Comme à mon habitude, quand ma mère n'était pas là, je me confiais à mon beau-père. Il avait toujours été là pour moi. Mais plus je me confiais à cette homme, plus il avait des gestes déplacés à mon égard. Il rentrait dans la salle de bain alors que je me douchais, il me caressait parfois la jambes à table. Puis tout ceci a dérapé.Il s'invita un soir dans ma chambre pour me violer. Je n'ai rien fait, j'avais confiance en lui et je l'ai laissé faire sans bouger.

Dans la seizième année de ma vie, je me suis mis à travailler pour passer le moins de temps possibles à la maison. Brian avait été contre l'idée, car on ne manquait pas d'argent mais ma mère avait été pour, car pour elle cela allait me responsabilisé. Même si le travail m'avait aidé à m'écarter de Brian, certaines nuits il revenait me voir et comme toutes les autres nuits je n'arrivais pas à bouger.

J'ai eu de mal à rester concentré à l'école. Mes notes chutèrent, mais pour cacher mes problèmes je respirais la joie de vivre. Les gestes de Brian me mettaient de plus en plus mal à l'aise. J'avais l'impression que je l'encourageai. La famille du directeur avait déménagé à Londres, il n'y avait plus cette fille qui m'avait tant aidé lors de ma première année, elle n'était plus là pour moi. Ce fut deux longues années. Je n'attendais qu'une seule chose ma majorité pour pouvoir fuir. Je passais de plus en plus de temps avec mes amis d'école, ma mère n'y voyait plus aucune objection contrairement à Brian. Il voulait me garder dans ma bulle, mais je me battais contre ça. Ce fut alors deux années de soirées, des virées en voiture, de fête sur la plage. Dès que j'avais l'occasion de quitter la maison, je le faisais. J'étais devenu un petit fêtard qui finissait toutes les soirées avec un taux alcoolémie ahurissant.

Avant d'atteindre mes 18 ans, j'avais fis des recherches pour trouver une association qui m'aiderait à me prendre en main à ma maturité. J'en ai trouvé une et se fut la première fois que je confiais mes problèmes avec Brian à quelqu'un. Ils m'aidèrent beaucoup sur le plan psychologique. J'avais dû mal à aller aux rendez-vous, car même si ma mère me surveillait moins et bien ce n'était pas le cas de Brian. J'ai quand même réussi et avec ces personnes de l'association, j'ai pu fonder les bases de mon avenir. Le jour de mes 18 ans est arrivé plus vite que je ne l'aurais cru, j'étais prêt à quitter la maison, mais je devais accomplir quelque chose avant de ne plus jamais revenir dans cette maison qui avait été la mienne.

« Maman... »
« Aaron, que fais-tu avec un sac de voyage devant la porte de la maison ? Tu dors chez un ami? »
« Non, maman... »
« Alors, dis-moi, qu'est-ce tout ceci signifie? »
« Je pars... Je quitte la maison.... Parce que je ne peux pas faire autrement... »
« Mais que veux-tu dire ? On te protège avec Brian, nous sommes là. »
« Justement maman... C'est Brian le problème.»
« Aaron, je crois que tu vas un peu trop loin là. Brian t'adore, tu dois confondre, ce n'est pas possible. Pas Brian. », elle se mit à réfléchir comme si elle était dans un autre monde.
« Maman... »
« Non, tu mens Aaron. Pourquoi tu fais ça ? Pourquoi me fais-tu ça ? Tu aimes me voir souffrir ? », elle ne me regarda même plus dans les yeux.
« Maman ! Il abuse de moi... Je t'en supplie, viens avec moi. On se reconstruira, tous les deux... », je lui attrapais les mains pour les serrer dans les miennes.

Ma mère m'avait trahi en ce jour. Elle me poussa violemment et entra dans la maison pour s'enfermer. Des larmes avaient coulé sur mon visage. Elle ne me croyait pas, elle ne me faisait pas confiance. J'ai tapé sur la porte de l'entrée avant d'y appuyer ma tête.

« Maman, je t'en supplie. Crois-moi, pars avec moi »
« Tu es un menteur Aaron, j'ai honte de t'avoir choisi à la place de ta soeur. Tu es comme ton père... tu veux me faire souffrir... Va t'en et ne reviens jamais, tu m'entends ? Jamais ! » C'est en criant qu'elle avait lâché le dernier mot.

J'avais pensé que ce n'était qu'un mauvais rêve, mais ce ne fut pas le cas. Ma mère ne voulait plus jamais me voir, elle voulait me supprimer de sa vie. Une voiture de l'association m'attendait devant la maison. J'y suis monté et j'ai essayé de retenir mes larmes mais rien à faire, elles coulaient d'elle-même. Alors oui, j'ai pleuré sur le trajet qui me mena dans ma nouvelle vie. J'ai pleuré sans jamais m'arrêter.

La Majorité (18-21/22 ans) :
Est-ce que je pleure encore aujourd'hui ? Cela m'arrive parfois, car aujourd'hui j'ai perdu la plupart des gens qui comptaient pour moi et je me retrouve seul avec une énorme responsabilité. Mais mon récit ne se termine pas ici, pas encore. Donc, reprenons.

Je suis donc arrivé à Great Yarmouth, une ville à l'Est de Londres près de la mer. Avec l'association, nous avions réussi à me trouver un petit studio et un petit travail en tant que vendeur dans un Starbucks. En ce qui concerne l'école, j'ai suivi des cours par correspondance pour pouvoir passer mon diplôme à la fin de l'année. J'allais donc travailler la journée et réviser le soir. Il ne restait que deux mois avant que je passe mon diplôme et j'avais quelques lacunes à rattraper. Donc, en ce qui concerne les révisions tout se passèrent comme prévu, alors qu'au travail ce n'était pas vraiment ce que j'avais imaginé.

Lors de mon premier jour, ce fut un employé qui m'a appris les ficelles du métier de serveur. Il y avait quelques autres employés, mais le patron et l'assistant du patron étaient à une réunion. Ce ne fut que le deuxième jour que j'ai croisé les hauts-placés de ce Starbucks. L'assistant se nommait William et le patron Jean. J'ai rencontré William dans les vestiaires, nous étions en train de nous mettre en tenue de travail quand celui-ci se présenta à moi. C'était un homme charmant et sympathique. Pour mon deuxième jour, se fut lui qui me fit la formation. Et plus les jours passèrent et plus ont sympathisé. C'était devenu un bon collègue de travail ainsi que les autres employés, mais avec lui s'était diffèrent. A vrai dire, il me faisait tourner la tête. Le soir, je ne cessais de penser à lui et pourtant je savais cela impossible. Les révisions se faisaient de plus en plus difficile au fur et à mesure qu'il hantait mon esprit, mais j'ai obtenu mon diplôme après ces deux mois de révisions intenses. J'ai pris la décision de ne pas continuer les études. Je devais m'assumer seul et ce n'était qu'en travaillant que je puisse espérer survivre. L'école était finie pour moi.

Un jour, alors que je finissais de me changer dans les vestiaires en boutonnant ma chemise, William entra. Il était déjà en tenue de travail puisqu'il avait commencé quelques heures plutôt. Celui-ci avait fermé la porte des vestiaires, derrière lui.

« Il y a un problème William ? »
« Oui, faut que je te parle Aaron. »
« D'accord, je t'écoute. »

Il avait l'air vraiment mal, comme s'il ne savait pas par quoi commencer. Je me rappelle qu'à ce moment-là, je m'étais inquiété pour lui, j'avais pensé qu'il avait vraiment un soucis.

« Depuis que tu es arrivé, je n'arrive plus à faire ce que je faisais avant. Ce pourquoi ma vie me plaisait. Cela va faire trois mois que tu es ici et mon esprit est complètement retourné. »
« Mais de quoi tu parles ? »
« Je ne suis pas le genre d'homme qui s'attache. Je préfère largement les histoires d'une nuit. Pas de sentiment que du désir, mais même ça je n'y arrive plus depuis que tu es là. »
« Tu veux que je parte ? »

Il me colla contre l'un des casiers et m'embrassa. Je ne sais pas plus combien de temps cela avait duré, mais cela m'avait semblé une éternité, une éternité que j'aurais voulue ne jamais arrêter.

« Ce que je veux c'est toi ! »

Je n'eus qu'une seule réaction. Fuir, j'ai fui dans l'espace client du Starbucks. J'ai pris mon service et le reste de la journée se passa sans que je ne lui adresse un regard. Je ne savais pas quoi penser. Il m'avait avoué que ce n'était pas un homme qui s'attache alors que moi c'est exactement ce que je suis. J'avais déjà assez vécu de choses difficiles pour commencer une histoire qui le serait aussi. J'ai donc refusé en acceptant de rester son ami.

Autant vous dire que cela n'a pas été une partie de plaisir que de refuser chaque avance et chaque sous-entendus. Il faisait cela très discrètement, car même moi j'avais dit la vérité en ce qui me concerne à tout le monde, lui personne ne se doutait de rien. Trois mois se passèrent entre temps, j'avais atteint mes 19 ans et nous étions au début du mois d'octobre.

J'allais prendre ma voiture, une vieille épave, pour rentrer chez moi après le travail, mais celle-ci refusa de démarrer. Ce fut William qui me ramena chez moi et pour le remercier, je l'avais invité à rester diner avec moi. Nous avions commandé des pizzas et nous avons commencé à discuter et j'ai trouvé chez lui un confident. Je lui ai raconté ma vie dans les grandes lignes, mais en évitant de lui signaler que j'avais été violé par mon beau-père. Je remplaçais le viole par de la maltraitance. Et puis tout s'enchaîna assez vite. On s'est rapproché, on s'est embrassé et nous avons fini la soirée dans mon lit.

Quand j'eus ouvrit les yeux le lendemain matin, il n'était plus là. Il était parti. Je me souviens encore que je m'étais levé pour voir s'il n'était pas dans la salle de bain, mais non. C'est après avoir pris une douche rapide que je le vis rentrer dans mon studio avec un chat blanc à la main, mon trousseau de clé et en m'adressant un sourire.

« Tu m'en voudras pas, j'ai pris ton trousseau. Pain au chocolat cela te va ?»
« Je pensais que tu étais parti. »
« Maintenant que j'ai réussi à t'avoir, je ne te lâcherais pas. »

Les mois passèrent et j'ai réellement vécu une belle relation avec lui. Il m'a même fait la confession que ce fameux soir si ma voiture n'avait pas démarré c'était à cause de lui. Il avait débranché quelque chose sur ma voiture. Au travail, on ne montrait rien et parfois nous étions obligés de faire des sorties sans que l'autre soit présent. Il ne voulait pas que notre relation se sache, il pensait que cela pouvait bloquer sa carrière. J'ai respecté ceci. Après un an de relation, nous avons emménagé ensemble en gardant mon studio au cas où cela ne fonctionnerait pas entre nous.

Il fut présent quand ma mère tomba malade et fut hospitalisé. Il était venu avec moi pour la voir et nous avons croisé Brian. Les deux hommes sont possessifs. Je m'étais enfui et aujourd'hui je n'étais plus la chose de Brian. Ils avaient failli se battre, mais les médecins ont réussi à les calmer. Ce n'est qu'une fois de retour à Great Yarmouth, que j'ai avoué la vérité à William, que Brian ne m'avait pas maltraité mais qu'il avait abusé de moi un bon nombre de fois. Il voulut reprendre la route pour le tuer mais j'ai réussi à lui prendre les clés des mains avant qu'il ne le fasse. Le lendemain, se fut avec sa mère que je m'entraînais au tir. Je n'eus pas le choix puisque celui-ci me força. J'ai passé des mois à m'entraîner aux tirs avec sa mère. C'était une femme dure et froide, mais qui aimait son fils malgré tout. Je m'entendais bien avec la mère de William. Après que mes leçons furent fini, William m'acheta un 9mm. Il me fit promettre de le garder soigneusement et de l'utiliser l'usage s'en faisait ressentir. Je sais bien qu'il parlait pour Brian.

Nous avons continué notre relation, cela faisait trois ans pile lorsque la fête des employés des Starbucks de la ville eu lieu. Nos collègues de travail ainsi que les autres personnes crurent que nous n'étions que de simples amis et nous devions passer la soirée dans cette optique. Mais au beau milieu de la soirée William s'était accroupi devant moi.

« Aaron Blake, veux-tu devenir mon fiancé ? Veux-tu te pacser avec moi, William Stanford ? »
« Euh... Oui, oui, je le veux. »

On s'était enlacé et puis la soirée a continué. Tous nos amis du Starbucks, nous demandèrent comment on avait pu leur cacher cela aussi longtemps, mais ils s'étaient content pour nous. Je crois que ce fut la seule soirée où ils prirent vraiment William comme un collègue et non pas comme l'assistant du patron sympathique qui nous surveille.

Ma vie était devenue un rêve en quelque sorte. L'homme qui ne vivait que pour des histoires d'une nuit m'avait demandé en fiançailles, il n'y avait plus Brian dans ma vie, ma mère non plus ainsi que ma soeur. Je me suis alors demandé ce qu'était devenu ma soeur, je l'avais oublié pendant un bon nombre d'année. Nous étions du même sang, nous avions les mêmes parents et je l'avais oublié. J'avais complètement oublié ma famille puisque j'en avais trouvé une autre. Je m'en suis voulu et pour ne plu les oublier, j'ai fui. J'ai fui William sans lui donner aucune raison, sans même lui dire au revoir. Ma soeur avait été la personne la plus importante dans ma jeunesse et il j'ai voulu qu'elle le redevienne. Ce n'était qu'une excuse pour fuir et trahir William avant qu'il ne le fasse.

Je suis donc parti pour Londres et je me suis mis à la recherche de ma sœur. J'ai loué un petit studio et je fus engagé comme serveur dans un nouveau Starbucks. J'ai mis des mois à retrouver la trace de ma petite sœur. Elle était dans un orphelinat non loin de Londres.

Aujourd'hui, me voilà dans la voiture qui me conduit à elle. Il est tant pour nous que l'on se retrouve, que l'on commence notre nouvelle vie et que l'on oublie notre passé.
Ceci est mon histoire mais ceci n'est que le commencement de mon épopée...

La Maturité (22 ans - ?? ans) :
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Aujourd'hui, cela n'allait pas être une journée comme les autres. Loin de là. Tout allait changer, toute ma vie s'en verrait modifié par ce seul élément qui va faire un retour dans ma vie après tant d'année d'absence. Je ne me réveillerais plus seul dans ce petit studio de Londres, je ne ferai plus les courses pour une seule personne, j'entendrais l'eau de la douche couler alors que je n'y suis pas. Je serais moins seul mais j'aurais beaucoup plus de travail. J'ai pris la décision de faire ce choix. J'aurais pu continuer ma vie de solitaire, continuer à mener ma vie mais la dernière fois que j'ai fuis c'était pour retrouver ce que j'avais perdu, ce que j'avais oublié. J'ai trop longtemps démissionné du rôle qui m'avait été confié pour fuir une nouvelle fois. Aujourd'hui c'est le jour où je récupère mes engagements, où je tiendrais ma promesse. Aujourd'hui c'est le tournant de ma vie. Je n'allais plus être seul et il fallait que je m'y fasse. Je ne sais pas si je vais un bon colocataire, je ne sais pas si je vais à la hauteur mais je ferais tout pour l'être, pour cette personne, pour qu'elle puisse à nouveau avoir confiance en moi. Je l'ai trahi, je l'ai oublié et j'ai essayé de vivre sans penser à cette personne qui avait été si important pour moi.

Je sais bien que vous ne puissiez pas de quoi je parle, que vous vous demandez si c'est un ancien amour ou un vieux amant. Ce n'est rien de tout ça, ce n'est pas l'amour de ma vie, c'est beaucoup plus important que cela. Il s'agit de ma soeur, Ambre Blake. Je l'ai abandonné et aujourd'hui je récupère mon rôle de grand-frère, je vais tenir ma promesse et prendre soin d'elle. Pour elle aussi cela va être un grand changement, elle a vécu dans un orphelinat pendant tout ce temps et aujourd'hui moi, son frère, je la ramène à ce qui sera sa nouvelle maison. Je sais ce que vous vous dites, mais nous n'avons pas choisi notre vie, nous l'avons simplement subi. Nos parents ont divorcé et chacun prit un enfant avec lui. Ils n'ont pas pensé à nous, ils n'ont pas pensé au mal que cela allait nous faire de nous séparer, ils n'ont pas réalisé que nos vies allaient être abominable si nous n'étions pas ensemble. Ils n'ont rien jamais rien compris. Avec ma soeur, nous avions entretenu un lien autre fois, un lien si fort que même le temps, je l'espère, n'aura pas pu briser. Je sais que cela ne sera pas comme avant, qu'elle sera surement froide et distante avec moi mais je ferai tout pour qu'on se retrouve.

Je m'étais levé pour prendre une douche et pour ensuite prendre un petit déjeuner. Je devais être à 13heure à l'orphelinat. L'orphelinat ne se trouvait pas à Londres, mais dans les contrées qui l'entourent. Ambre et moi avions passé notre jeunesse à Londres et ce n'est que maintenant qu'on y retourne vraiment. On revient là où tout a commencé. Ma mère était toujours à Plymouth avec Brian et notre père, il est mort. Comment ? Je préfère laisser cette question sans réponse pour le moment. Tout ce que je savais de mon père c'était que ce n'était pas un homme bien et qu'il est peut-être mieux mort que vivant dans nos vies.

J'ai pris ma vieille voiture, celle que j'avais acheté à Great Yarmouth et je suis parti en direction de l'orphelinat. Il y avait une heure de route environ. Je ne cessais de penser, d'imaginer nos retrouvailles, d'imaginer son visage quand elle rencontrera le mien. Mais nous savions bien que cela ne se passe jamais comme nous l'imaginons. Je stressais réellement. Comment sera-t-elle ? Voudra-t-elle partir de l'orphelinat ? M'en voudra-t-elle de n'être pas venu la chercher avant ? M'acceptera-t-elle ? Elle allait changer ma vie et bien plus que je le crois à ce moment précis...

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